Réuni en séance plénière le mercredi 11 septembre 2024, le Conseil de gouvernement du Luxembourg a émis un avis critique sur la prolongation de la durée de vie de certains réacteurs de 1300 MW. La centrale mosellane de Cattenom est bien évidemment au centre des préoccupations. Les autorités grand-ducales souhaitent voir fermer la centrale alors qu’EDF envisage de prolonger sa durée de vie.
En France, d’ici 2026, une vingtaine de réacteurs devront passer un 4ème examen périodique pour déterminer s’il est possible qu’ils continuent à fonctionner 40 ans après leur mise en service. La centrale de Cattenom fait partie des concernées et, forcément, le gouvernement du Luxembourg suit de près l’évolution de cette dernière, tant elle provoque des craintes au Grand-Duché.
Dans un document, formulé par la Division de la radioprotection de la Direction de la santé, en collaboration avec le ministère de l’Économie, le ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité et le ministère des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et du Commerce extérieur, l’État luxembourgeois exprime ses préoccupations, tout en reconnaissant quelques progrès réalisés par EDF.
Il pointe du doigt plusieurs insuffisances, notamment en ce qui concerne la performance des filtres dans le dispositif de l’éventage-filtration, les risques induits par le changement climatique sur la sécurité des centrales de 1300 MW, le besoin d’une plus grande résistance aux impacts externes, et le besoin de rapprocher le niveau de sûreté des réacteurs des normes des centrales les plus modernes. La Division de la radioprotection (DRP) souligne également l’importance d’une meilleure gestion des situations d’urgence.
Le Luxembourg exige « une transparence complète et une communication immédiate » lors des incidents impliquant les centrales nucléaires. « Les centrales nucléaires à risque, notamment les sites de Cattenom, Tihange et Doel, devront être fermées », conclut le document.
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