Le Luxembourg se démarque par sa capacité à attirer des travailleurs venus d’ailleurs. Si les frontaliers cherchent des rémunérations plus élevées ou des postes plus intéressants, cela passe aussi par des trajets longs et coûteux.
L’Observatoire du développement territorial (ODT) fait le point sur l’emploi et la mobilité des actifs au Luxembourg, sans oublier les travailleurs frontaliers.

En 2023, ce sont près de 500 000 emplois qui ont été recensés au Luxembourg. En tête des pays européens, le Grand-Duché affiche un ratio moyen emploi/population de 0,76. Si l’on prend appui uniquement sur Luxembourg-Ville, il y a 251 680 emplois pour 206 508 habitants, raison pour laquelle la majorité des frontaliers y travaille. Il y a plus d’emplois à pourvoir que d’habitants, et ce constat est vrai pour 16 communes du Luxembourg.
Un autre chiffre retient notre attention : 47 % des emplois sont pourvus par des travailleurs frontaliers, et la moitié d’entre eux sont français.
La mobilité au coeur du dossier
Les flux domicile-travail sont compris entre 44 et 53 km pour les frontaliers. Les Français parcourent 44,7 km chaque jour contre 53,9 km pour les Belges. Une moyenne qui s’élève à 47,6 km pour les travailleurs frontaliers, nationalités confondues.
À titre de comparaison, les résidents luxembourgeois parcourent 16,7 km pour se rendre à leur lieu de travail.
S’il devrait être assez rapide de parcourir une cinquantaine de kilomètres, notamment via les voies rapides (30 minutes), les bouchons, les travaux, les ralentissements et autres désagréments rendent souvent ces trajets longs et pénibles pour les frontaliers.
Alors que la congestion routière et les longs trajets quotidiens sont une problématique centrale relevée par l’ODT, plusieurs pistes pour améliorer la situation sont proposées :
- Repenser l’implantation des emplois en encourageant la décentralisation vers d’autres pôles économiques nationaux et transfrontaliers ;
- Favoriser le télétravail et le coworking pour réduire les déplacements ;
- Renforcer la coopération transfrontalière grâce au développement d’une meilleure planification des infrastructures et des services de transport.
Le rapport complet est disponible au téléchargement en cliquant ici.