Economie & emploi

Crise financière : point sur Fortis et Dexia

crash-boursier.jpgLa crise financière est maintenant bien réelle, et l’on se demande à quelle étape du phénomène on se situe aujourd’hui.

Concernant Fortis, qui a vu entrer à son capital le Bénélux après notamment la chute vertigineuse de 20% de son titre en une seule journée, la situation se détend quelque peu, même si l’action Fortis aura tout de même perdu 70% de sa valeur depuis le mois de janvier.

En effet, suite à l’annonce de sa nationalisation partielle dimanche soir, l’action du groupe Fortis a ouvert à +13% dès l’ouverture des marchés, pour finalement revenir à une hausse de 6,7% à 5,50 euros quelques minutes après.

On connait aujourd’hui le détail de cette opération :

– la Belgique entre au capital de Fortis Bank Belgium à hauteur de 4,7 milliards d’euros, soit 49% du capital.
– les Pays-Bas vont acquérir 49% de la filiale néerlandaise du groupe, en apportant 4 milliards d’euros
– le Luxembourg quant à lui apportera 2,5 milliards à la filiale luxembourgeoise de Fortis

Au passage, on a appris que Fortis devrait céder ses parts dans ABN Amro (rachetées il y a un an avec RBS). On parle d’ING comme nouvel acquéreur, mais la situation reste problématique.

Nationalisation de Dexia

Concernant Dexia, dont l’action avait dévissé d’environ 30%, c’est aussi par la voie d’une nationalisation partielle que la situation sera stabilisée.

Cette fois ce seront les Etats Belge, Français et Luxembourgeois qui injecteront 6,4 milliards d’euros dans le capital, répartis de la façon suivante :

– 3 milliards d’euros seront investis par les autorités fédérales et régionales et les actionnaires Belges
– la France, via notamment la Caisse des dépôts et consignations, apportera 3 milliards d’euros
– le Grand Duché de Luxembourg quant à lui, posera 376 millions d’euros sur la table et souscrira une émission d’obligations convertibles

La spéculation sur les marchés continue cependant de déstabiliser les cours boursiers des banques européennes, et la situation reste dangereuse.

M. Junker a d’ailleurs transmis un message aux marchés, les appelant à cesser de jouer à la roulette russe.

Même si les Etats européens affichent leur volonté de rassurer les marchés et passent à l’action, l’inquiétude s’installe à l’heure ou la crise semble seulement s’approcher de l’Europe d’après certains analystes.

Enfin, un peu partout, des voix s’élèvent pour dénoncer la dépense d’argent public pour sauver ces acteurs économiques jusqu’alors autonomes.

Ce à quoi les gouvernements répondent que la déstabilisation complète des acteurs financiers aurait de bien plus graves conséquences.

Affaires à suivre…

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