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Le fléau de la drogue au Luxembourg

Le rapport RELIS 2011 (Réseau Luxembourgeois d’Information sur les Stupéfiants et les Toxicomanies), met en lumière la situation qu’occupe la drogue au Luxembourg.

Un second rapport, en provenance de l’Observatoire européen des drogues, indique que le Luxembourg s’aligne sur le reste de l’Europe, en ce qui concerne l’usage des drogues.

Le rapport RELIS s’appuie sur les informations de plusieurs secteurs :

  • les centres nationaux de traitement spécialisés ambulatoires et résidentiels
  • les centres de consultation
  • certains hôpitaux généraux
  • les instances judiciaires et pénales compétentes

Consommation de drogue à l’échelle mondiale

D’après l’Office national des Nations-Unies contre la drogue et le crime (UNODC), au cours de l’année 2011, entre 149 et 272 millions de personnes ont consommé au moins une drogue illicite à l’échelle mondiale.

Le cannabis reste de loin la drogue la plus consommée au monde, avec 125 à 203 millions de personnes, soit 2,8 à 4,5% de la population. Viennent ensuite les stimulants type amphétamines (de 0,3 à 1,3%) et les opiacés.

La cocaïne arrive ensuite avec de 0,3 à 0,4% de la population mondiale consommatrice.

Consommation de drogue au Luxembourg

Selon le rapport RELIS, la qualité et la quantité des drogues consommées varient beaucoup.

Une tendance est à souligner, à savoir une baisse générale de la mortalité par surdose.

Cas de surdose

Pour l’année 2011, le taux est très bas, passé de 5,9 décès par surdose pour 100 000 habitants âgés entre 15 et 64 ans en 2000 à 3,5 surdoses aiguës pour 100 000 habitants en 2010.

Le nombre de victimes âgées de 20 ans et moins est resté stable.

À souligner également que depuis l’ouverture des salles de consommation supervisées de drogue (Fixerstuff) en 2005 jusqu’à fin 2010, environ 1000 “incidents” de surdosage ont pu être gérés.

Risques d’infection

Le taux d’infection au VIH des usagers, stable jusqu’en 2008, est actuellement en hausse, au Luxembourg mais également dans toute l’UE.

Concernant l’hépatite C, elle semble entamer une baisse depuis 2009.

Drogues de synthèse

Actuellement, les autorités s’intéressent de près sur les drogues de synthèse qui se trouvent en vente libre sur internet.

Depuis quelques années, notamment entre 1997 et 2010, plus de 150 nouvelles substances psychoactives ont vu le jour dans l’UE (avec un boom en 2009 et 2010).

Le Luxembourg connaîtrait une moyenne plus élevée que ses voisins européens quant à la consommation de ces drogues de synthèse.

Drogues en usage

Les autorités observent une polyconsommation de la drogue. Celle-ci est due à la baisse de la qualité des drogues vendues au Grand-Duché. Toutefois, cette polyconsommation entraîne de nombreux problèmes en termes de risques et de dommages sanitaires.

Concernant le cannabis, sa consommation reste stable.

Par rapport à 2000, une baisse des quantités saisies d’héroïne est à noter.

Les quantités de cocaïne sont quant à elle restées stables depuis 2004.

Malgré une absence de progression ou de baisse de la consommation de drogues au Grand-Duché, les données semblent indiquer une hausse de leur disponibilité sur le territoire.

Consommateurs au Grand-Duché

Les drogues illicites seraient de manière générale, plus facilement disponibles dans le pays.

En 2010, on comptait au Luxembourg 5 415 usagers de drogues, contre 4 701 en 2002.

Les consommateurs de drogues, selon l’étude publiée récemment, seraient d’un âge moyen de 31ans et 7mois en 2010 (contre 28 ans et 4 mois en 1995).

Stratégie de lutte contre les drogues

Le ministère de la Santé a mis en place une stratégie et un plan d’action devant être menés sur la période 2010-2014 afin de lutter contre les drogues et les addictions avec comme mesures principales : restriction de l’offre et réduction de la demande.

La lutte repose également sur : la réduction des risques, des dommages et des nuisances, sur la recherche et l’information, sur les relations internationales et enfin les mécanismes de coordination.

Le budget global du ministère de la Santé est passé de 1 270 169 euros en 1999 à 8 635 867 euros en 2010. Un service médical mobile devrait grâce à ces moyens mis en oeuvre voir le jour.

Le rapport RELIS de l’année 2011, indique la situation du phénomène de la drogue au Grand Duché de Luxembourg.

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