Etude OCDE

Une étude économique sur le Luxembourg, faite par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), a été rendue publique ce mardi 1er juillet 2008.

Elle fait le point sur la situation luxembourgeoise.

Ce que l’on peut en retenir :

Secteur Financier

Le Luxembourg connaît une croissance annuelle de 4 à 6 % depuis la dernière Étude de 2006 (la plus rapide par rapport aux autres pays de l’OCDE).

Le secteur financier est encore un grand soutien de cette croissance. Il crée de nombreux emplois.

La part de frontaliers a d’ailleurs augmenté dans ce secteur d’activité. Cependant, la part de résidents employés aurait diminué.

Les avantages du Luxembourg en matière d’activités financières sont dus au niveau bas de sa fiscalité et au caractère évolutif de ses lois.

Le pays est donc aujourd’hui l’un des principaux points mondiaux pour les fonds d’investissement (plus de 20 % de l’ensemble des rentrées d’impôts).

Cependant, la part du secteur financier risque de diminuer dans les prochaines années selon l’OCDE. Plusieurs raisons : la concurrence internationales, la difficulté d’obtenir des spécialistes du domaine, etc..

Il est donc important que le Grand Duché préserve son attrait pour les capitaux étrangers.

Résultats budgétaires :

Les résultats budgétaires ont été meilleurs que prévus (dynamisme des recettes, légère hausse des dépenses).

Cependant, d’après l’étude, on peut s’attendre à ce que les prochains soient moins bons, notamment à cause des dépenses de santé, et des dépenses publiques.

L’OCDE préconise donc un renforcement du cadre budgétaire (établissement de plafonds pluriannuels de dépenses, préparation du budget, etc..)

La santé

Les ressources financières du Luxembourg sont importantes dans les domaines des soins de santé.

Cependant d’après l’OCDE, par rapport aux autres pays :

– la population a un état de santé moyen.

– les indicateurs de qualité sont moins élevés que ceux des pays les plus performants

-les patients ne semblent pas très satisfaits des services assurés et prestations.

Par contre, l’assurance maladie est proche de l’équilibre financier. Une donnée que l’OCDE impute au nombre croissant de jeunes travailleurs frontaliers.

Cependant, face au vieillissement de la population, les dépenses de santé devraient augmenter. En effet, d’après les prévisions, les dépenses publiques de santé et de soins de longue durée devraient passer de 7 % du PIB à près de 14 % du PIB, d’ici 2050.

Enseignement :

Un tiers des élèves du Luxembourg sont d’origine étrangère. D’après l’OCDE, il s’agit d’un véritable défi pour le pays.

Par rapport à la moyenne de l’OCDE, les élèves ont un retard d’environ 1 demi-année scolaire à la fin du premier cycle de l’enseignement secondaire. Ce retard s’expliquerait par l’apprentissage des langues (français/allemand).

De plus, les jeunes issus de l’immigration ou de milieux modestes ont encore des résultats faibles par rapport aux autres.